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Lova tsy mifindra

C’est une pratique par laquelle les cousins peuvent épouser leurs cousines pour des raisons d’héritage. Le « lova tsy mifindra » est une coutume léguée par les « Ntaolo » (les anciens). Cette coutume est prônée surtout dans les régions rurales des Hautes Terres d’Antananarivo.

Origine du « lova tsy mifindra »

Au XIIème Siècle, l’environnement est isolé et les habitants sont restreints. De ce fait, les personnes d’une même lignée avaient tendance à se marier entre eux. Cette pratique avait pour objectif de renforcer l’alliance et de garder l’héritage au sein de la famille. D’où l’origine des unions consanguins entre cousins germains qui se traduisent par le « mariage endogame patrimonial » pour conserver le patrimoine (les terres et le bétail), le savoir-faire de la famille, la parenté et l’alliance.

Autrefois, le « lova tsy mifindra » se réalise dans les familles royales et les classes supérieures. La succession se fait par les femmes, car les hommes étaient polygames et le pouvoir se transmettait par la descendance. Pour mettre au point la succession, on ne choisit pas n’importe quelle femme à épouser. C’était le cas, par exemple, de la mère d’Andrianampoinimerina appelée Ranavalonandriambelomasina qui était la sœur du fameux roi d’Ambohimanga nommé Andriambelomasina. C’est grâce à elle que les souverains merina à partir de Ranavalona Ier parvenaient à accéder au trône.

Ambohimalaza, une localité célèbre pour la pratique du « lova tsy mifindra »

Situé à 15 km d’Antananarivo, Ambohimalaza est très connu pour le « lova tsy mifindra » jusqu’à maintenant, car il parait que les femmes des futurs rois viendraient de cette localité. Le Roi Andriatompokoindrindra fut l’origine de cette tradition. Les héritiers de ce dernier qui sont des « Andriana » se marient entre eux afin que les héritages et les richesses locaux reviennent à leurs descendants, mais pas en dehors de la communauté d’Ambohimalaza.

Actuellement, la pratique du « lova tsy mifindra » est réduite dans les villes, pourtant elle est encore respectée à la campagne pour unir la famille et préserver les richesses foncières.