Les instruments de musique malagasy tiennent une place importante dans la culture et la tradition du pays. Ces instruments de musique sont des véritables œuvres d’art. L’inspiration des musiciens malagasy est traduite par la technique ancestrale qui est devenue un patrimoine de nos jours. La beauté de ces arts émerveille les yeux des touristes.
A Madagascar, il y a plusieurs sortes d’instruments musicaux qui représentent la réputation artistique du pays au niveau international.
Jejy voatavo
C’est un instrument de musique utilisé un peu partout à Madagascar. Il fait partie de la famille des cordophones, il est composé d’une calebasse et un bâton. Des cordes sont maintenues par des chevalets fixés sur la manche de l’instrument. A l’origine, ses cordes étaient en sisal et comptent de 1 à 2 mais actuellement, elles sont devenues en acier et elles sont au nombre de 11 ou 13. Le jejy voatavo ne peut pas être utilisé par n’importe qui parce qu’on estime que c’est un instrument difficile à jouer. Sa manipulation nécessite beaucoup d’expérience. Seuls les hommes jouent au jejy voatavo. Le savoir-faire se transmet de génération en génération et requiert la bénédiction des parents.
Sodina, Soly ou Antsoly
Le sodina est l’instrument à vent le plus répandu. C’est un type de flûte droite à embouchure terminale de Madagascar. Les recherches ethnomusicologiques et linguistiques montrent que le sodina est d’origine austronésienne. Son équivalent indonésien contemporain est la flûte suling.
Kabiry
Le nom Kabiry vient d’un mot arabe qui veut dire « grand ». Le Kabiry est instrument à vent originaire du Nord de Madagascar. Il est fabriqué en bois ou en cuivre, composé de 5 ou 6 trous. Le bec du Kabiry se termine par deux petites languettes de papier qui émettent le son par vibration.
Kabosy
C’est un petit luth connu sous le nom de gabuz pour les musulmans. C’est une sorte de petite guitare rustique très ancienne. Il est utilisé par plusieurs artistes malagasy.
Korintsana ou grelot
Cet instrument de musique est conçu à partir d’un grelot en pandanus et de graines. Le musicien choisi la quantité et la qualité des graines qu’il introduit dans le grelot pour obtenir le son ou la sonorité voulu selon son jeu.
Kahiamba Rambo
C’est une botte de « penjy » (plante de la famille de cypéracées) ou des faisceaux de tiges d’une sorte de roseau maintenues à la base par une section de bambou. Pour avoir le son, on le frotte ou on le bat en rythme dans ses mains.
Hazolahy
Ce fameux tambour sacré est creusé dans le tronc d’un arbre au pied duquel on a sacrifié un bœuf.Les grandes cérémonies rituelles, comme le Famadihana(exhumation), le Fitampoha et le Sambatra (circoncision dans le sud) sont célébrées au rythmede ses tambours.
Tsikadraha
Il s’agit d’un tube de bambou à encoches transversales qu’on racle avec une petite baguette. L’une des extrémités est fermée et coupée, l’autre taillée en biseau. Ce guiro produit 3 sortes de son (aigu, médium et grave)
Valiha
Il s’agit d’une sorte de cithare tubulaire creusée dans une canne de bambou que l’on incise, dans le sens de la longueur, pour en détacher de fines bandes de fibres.
Ses « cordes » sont tendues, de chaque côté, sur deux petits chevalets mobiles en bois de citrouille. De nos jours, les cordes sont généralement en métal. La valiha est un instrument de musique à cordes typiquement malgache. La valiha est pratiquée dans toutes les régions de l’île et elle est liée à la culture de l’Imerina. Dans le Sud, on l’appelle la marovany. Rajery et Justin Vali sont deux talentueux musiciens malagasy qui ont su introduire la valiha sur la scène mondiale !