Ambatolampy est une ville campagnarde située à 70 km d’Antananarivo, la capitale de Madagascar. Elle est réputée pour ses marmites et ustensiles de cuisine en aluminium. La fonderie d’aluminium d’Ambatolampy est très connue par les nationaux et les touristes car la plupart des Malagasy utilisent des marmites en aluminium pour cuisinier et Ambatolampy est aussi une ville étape incontournable sur la RN7 lors de votre voyage à Madagascar.

Origine de la fonderie d’Ambatolampy

Randrianantoanina, natif d’Ambatolampy est le fondateur de la fonderie d’aluminium. Il a créé son style à partir de ce qu’il a vu en Europe à son retour, 3 ans avant la grande guerre. Les restes de la fonderie de Jean Laborde à Mantasoa ont renforcé son inspiration. Puis, il a eu la technique de moulage en latérite et fabriqua des cloches en bronze. D’après son histoire, il a affronté beaucoup de difficultés avant d’y arriver à s’installer. Il était emprisonné en 1947 pour trafic d’armes comme inculpation. Il s’enfuit en camouflage en 1949 ; il retournait discrètement dans son village natal à Ambatolampy en 1951 et introduisait les premières cocottes. Pendant la première République, il a reçu le lauréat de l’Ordre national malagasy.

Randrianantoanina est mort en 1993 et il a transmis ses talents à ses descendants. Actuellement, sa petite fille Stéphanie Ramanantoanina est la gérante de la fonderie Allumada. Les matières premières utilisées dans son atelier sont des aluminiums blancs alimentaires importés d’Europe. Ces matières sont ensuite fondues pour fabriquer des objets comme des marmites, des baobabs, des animaux etc…

L’atelier de fabrication de marmites d’Ambatolampy et ses objets d’art

La fonderie artisanale d’Ambatolampy est un spectacle à ne pas manquer. On peut visiter le lieu de fabrication de marmites et d’objets d’art en admirant les artisans qui travaillent avec ardeur et rapidité. La ville regorge des familles qui ont des petites fabriques et qui transmettent leur savoir-faire de génération en génération. La fabrication de marmites est la plus connue quand on parle d’Ambatolampy. Les morceaux d’aluminium sont fondus puis le liquide obtenu sera traité. Les ouvriers ne se munissent pas vraiment de protection appropriée à leur travail. Un artisan peut produire une cinquantaine de marmites par jour.

Comment fabriquer une marmite ?

Il ne faut pas rater la démonstration de fabrication des marmites. La fonte et le moulage de l’aluminium restent toujours impressionnants. Les morceaux des métaux sont mis dans le four en brique qui est alimenté par des braises en charbon de bois. Il faut atteindre les 800°C pour pouvoir fondre les métaux, ensuite on laisse le liquide obtenu se refroidir pendant quelques minutes. Après refroidissement, ce liquide est versé dans un moule fabriqué à partir d’une sorte de caisse en bois rempli de sable très fin mélangé avec de la poussière de charbon. Le sable utilisé est appelé « tany aboka », c’est pour pouvoir donner une forme à la marmite ou à l’objet à fabriquer. Enfin, le lissage des marmites s’effectue dans les pièces autour des fours. Les voyageurs qui se rendent à l’atelier de fabrication de marmites apprécient les petits objets en aluminium qui leur servent de souvenir typiquement malagasy et qui marquent leurs séjours passés à Madagascar lors des circuits. Il y a beaucoup de sortes d’objets comme les statuettes baobab, maki et encore d’autres.