La 3ème République vient de la victoire du professeur Albert Zafy à l’élection présidentielle face à l’ancien président Didier Ratsiraka et l’approbation d’une nouvelle Constitution. La mise en œuvre de la ‘’thérapie de choc’’ prônée par le F.M.I. et la Banque mondiale (désengagement de l’Etat, rigueur budgétaire…) suscite de nouveaux mécontentements. Dépassé par ses nouvelles fonctions (6 gouvernements et 3 Premiers ministres en 4 ans), Zafy est destitué du pouvoir pour un empêchement en septembre 1996, et en novembre 1996, Ratsiraka est réélu président de la République. Le nouveau mandat de ce dernier est marqué par un rapprochement avec la France, la privatisation de nombreux secteurs économiques (télécommunications, banques, pétrole…), le développement de zones franches industrielles, notamment dans le textile.
Le 15 décembre 1999, Marc Ravalomanana a été élu maire d’Antananarivo, sous la couleur de l’un des partis politiques les plus intenses de l’île Tiako i Madagascar (TIM). Après son élection, il engage la reconstruction de la capitale et lance de diverses opérations d’assainissement et de grands chantiers d’infrastructures urbaines avec comme devise : la “lutte contre la pauvreté”. En deux ans seulement, la capitale Antananarivo retrouve peu à peu son image : reconstruction des routes et des jardins publics, nettoyage des marchés,…La capitale semble être bien partie grâce à la gestion rigoureuse et transparente issue d’une vision et d’une réelle volonté politique. Le constat prouve qu’aucune situation n’est inéluctable.
Marc Ravalomanana, maire d’Antananarivo a informé le dimanche 05 août 2001 sur sa candidature au poste de président de la République. C’était dans son village d’origine, au cours d’une conférence de presse sur la paroi du temple protestant FJKM local, qu’il à proclamé sa lancée dans la course à la magistrature suprême. Marc Ravalomanana s’est déclaré pour un développement rapide de la Grande Ile. Il compte accélérer toutes les actions entreprises pour assurer le plus vite possible une amélioration des conditions de vie des Malagasy. Il veut s’attaquer aux différents maux qui rongent la société malgache, entre autres la corruption, la pauvreté, l’ingérence et veut protéger sa nation.
Son modèle politique est Franklin Roosevelt, l’un des plus importants présidents des Etats-Unis, et sa phrase fétiche est : ” Aza matahotra fa minoa fotsiny ihany “, qui signifie en malgache : ” n’ayez pas peur, croyez seulement en moi “.