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Le « hiragasy »

Le « hiragasy » est un art malagasy animé par des musiciens, des chanteurs et des danseurs. Il est inventé par Andrianampoinimerina pendant sa période de royauté. Le « hiragasy » fait partie de l’identité culturelle malagasy qui est toujours préservée jusqu’à maintenant.

Naissance du « hiragasy »

Andrianampoinimerina est le créateur du « hiragasy » ou chanson malagasy qui est une tradition musicale des Hautes Terres de Madagascar. En effet, ce roi organisait le « hiragasy » avant ses discours politiques de la réunification du royaume Merina au XVIIIe siècle, pour attirer la foule.

Spécificité du « hiragasy »

Le « hiragasy » est le style musical très aimé par la population rurale de la grande île. Durant le spectacle, la troupe transfert des messages aux spectateurs. Les paroles des chansons parlent de la politique, de la religion, de la vie quotidienne, des conseils et des humours. Les enseignements transmis à travers les « hiragasy » sont à la fois intéressants et amusants. Les chansons sont décorées par des « ohabolana » (proverbes populaires malagasy).

Le nom de troupe de « hiragasy » est composé du nom du fondateur et de sa ville d’origine. Les membres de la troupe sont vêtus de vêtements simples : les hommes avec des manteaux rouges à revers bleu marine ou noir, chapeaux de paille et pantalon sombre ; les dames mettent des robes longues à froufrou de couleur vive avec du « lamba ». Les instruments utilisés par les musiciens sont des tambours, des « sodina » (flûte), des trompettes, l’accordéon et des clarinettes. Les musiciens sont tous des hommes. Le rôle des dames est de chanter et danser. Le leader de la troupe de « hiragasy » est le plus âgé des membres.

Déroulement du « hiragasy »

Le spectacle de « hiragasy » se divise en 5 étapes :

Le « Sasitehaka » : Il marque le commencement du spectacle. Les membres masculins entrent en scène accompagnés par les battements des tambours en rythme militariste des musiciens. Puis, il y a une petite chorégraphie initiée par les plus jeunes.

Le « Kabary » ou art oratoire : Le leader de la troupe enlève son chapeau et réalise le « Kabary ». Il proclame le début du « hiragasy » et appelle les membres féminins de la troupe. Ensuite, une petite performance est faite. Après cela, le « mpikabary » reprend la parole et annonce le thème du spectacle.

Le « Renihira » : C’est la partie au cours de laquelle les chanteurs développent en détails le thème annoncé. Les chansons sont parfois à 4 voix (soprano, alto, ténor et basse) et souvent, il y a des solos. Les chansons sont accompagnées par des expressions scéniques et des gestes emphatiques.

Le « dihy » ou la danse : Durant cette partie, les chanteurs s’assoient par terre et les plus jeunes ou même des enfants prennent le relais pour faire le « dihy ». Avant de débuter, les danses sont présentées et expliquées avec le « kabarin-dihy ». Les danseurs font également des figures acrobatiques et des figures d’arts martiaux traditionnels malagasy.

Le « zanakira » : C’est la dernière étape du « hiragasy ». Il s’agit d’une sorte de résumé du thème abordé en chanson.