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Bezanozano

Les groupes ethniques des Bezanozano nommés « Ceux aux nombreuses petites tresses » vivent vers la vallée où coule le fleuve Mangoro, entre la partie orientale de l’Imerina et la région Betsimisaraka.

Les traditions bezanozano ont conservé le souvenir d’un roi nommé Andriamalazabe qui aurait régné dans la seconde moitié du XVIIe siècle et dont le fils et successeur était Ranantoana. Dès la fin du XVIIIe siècle, le pays bezanozano est obligé de reconnaître la souveraineté du roi Andrianampoinimerina. Cette dépendance ne cessa ensuite de s’accentuer jusqu’à la fin de la monarchie merina.

Les groupes Bezanozano utilisent les mêmes variantes linguistiques que les Merina et les Betsimisaraka. L’origine de ces petites communautés remonte au temps des « Vazimba », peuple autochtone, et dont elles seraient les descendants ou « Zafimbazimba ». Un métissage ethnique entre le Xème et XVème siècle avec les « Berahoraho » de l’Est a donné l’ethnie « Bezanozano », remarquable pour leurs cheveux tressés en forme de petites feuilles dites « zanozano ».

Comme les autres groupes ethniques de la grande île, les Bezanozano sont des peuples très attachés à leurs traditions. On observe différente règle très stricte au sein de ces communautés par exemple pour eux, il est strictement interdit aux femmes enceintes de s’asseoir au seuil de la porte. Elles doivent également se tenir éloignées de choses laides ou repoussantes pour éviter que l’enfant naisse difforme. L’accouchement s’effectue en présence des femmes parentes et du mari. Par la suite, pendant un mois lunaire, elle regagne sa famille d’origine avant de revenir dans son foyer.

Autres règles sont également localisées dans leur vie quotidienne à savoir qu’un enfant ne peut être totalement accepté par le groupe s’il n’est pas circoncis et s’il n’a pas eu sa première coupe de cheveux.

Les poteaux sacrés ou « Tsikafana » est aussi une coutume particulière des Bezanozano. Il s’agit de surmonter les cornes de zébu, ces poteaux sont autrefois érigés dans chaque village et témoignent de la protection des « razana » ou ancêtres. Le culte est aussi pratiqué pour un vœu exaucé ou pour se rappeler d’un grand évènement.