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Bara

Les Bara vivent dans le centre Sud de Madagascar, ils sont connus pour être des pasteurs nomades. Leur territoire historique se nomme Ibara, quelques milliers vivent également à La Réunion.

D’après la tradition orale, le fondateur du peuple Bara, un certain Rabiby serait venu d’Afrique, à la tête d’un millier d’hommes. L’origine des Bara pourrait être Bantoue, population de l’Afrique sud-équatoriale, et certains avancent la similitude entre les Mbara, vivant à l’ouest de Nyassa et les Bara. Grands et minces, leur physionomie est la plus proche de celle des Africains.

Actuellement, le territoire bara serait délimité par le fleuve Mangoky au sud, s’étendant au nord à Beroroha en passant par Midongy à l’est et Sakaraha à l’ouest. Ils sont également présents dans le massif de l’Isalo et à Horombe. Les Bara sont connus comme des grands guerriers et craints par tous les groupes ethniques de Madagascar, ils défendent leur liberté au prix de leur vie.

Les Bara sont également célèbres pour leur attirail (colliers de cou et de tête, pendentifs, talisman, coiffure africaine, etc.), ils ont aussi une grande passion pour leurs bétails qui sont considérés comme symbole de puissance, de prospérité et de grande fierté.

Le zébu est un animal très vénéré et omniprésent dans la vie et la mort des Bara. Dans leur coutume, pour démontrer le courage d’un homme ou pour avoir une prétendante, un bara se doit de savoir voler un bœuf. A leur mort, les groupes sacrifient aussi autant de zébus, ils exposent après les crânes de ces zébus pour marquer que l’endroit est sacré.

Autre trait marquant de la culture bara : le ringa, une sorte de lutte, et le papango, une danse mimant l’envol de l’épervier, dit papango. Un homme suspendu sur un poteau pratique la danse pendant que les autres le font sur le sol.

Et comme tous les autres groupes ethniques Malagasy, les Bara pratiquent le famadihana (retournement des morts) tous les 5 ans et la circoncision au cours du savatse. Celle-ci se déroule environ tous les 7 ans, permettant aux enfants mâles d’être reconnus par leur clan et d’obtenir le droit d’intégrer dans le tombeau familial.