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Antanosy

Les Antanosy sont un peuple du sud-est de Madagascar, un sous-groupe des Antandroy. Ils sont particulièrement répertoriés dans la région de Tolagnaro plus connue sous le nom de Fort-Dauphin.

Vers 1643, les portugais sont les premiers voyageurs qui ont ouvert un comptoir commercial dans le territoire des Antanosy. Selon l’histoire transmise, ces premiers pionniers avaient enlevé le fils cadet du roi Antanosy connu sous le nom d’Andriantsiambany. Ce dernier avait été emmené en Inde et est devenu le filleul du Vice-Roi du Portugal en Inde. Son éducation lui avait permis de devenir premier roi chrétien à Madagascar. A son retour dans son pays natal après deux ans sur les terres indiennes, et lors du déclin de son père, Andriandramaka est devenu le successeur du roi. Par contre, le nouveau roi affirme sa rivalité vis-à-vis de la couronne portugaise. Au bout de son effort, il a repris les croyances de son peuple aux dépens du christianisme.

En 1642, les Français ont décidé d’installer un comptoir commercial à Fort-dauphin sans le consentement du Roi. Les 30 ans qui suivirent étaient alors le théâtre d’une guerre atroce, faisant des milliers de morts, surtout du côté des autochtones. Les archives françaises font état de 4000 morts de leur côté, mais bien plus du côté des Antanosy. Andriandramaka a été tué lors d’un assaut contre Fort-Dauphin 1651, alors dirigé par Etienne de Flacourt. Le 8 Septembre 1674, tous les français rescapés embarquèrent dans le navire Blanc Pignon qui les emmena à La Réunion.

Les activités substantielles des Antanosy sont basées sur la pêche. Être pêcheur est un talent transmis. De la profonde harmonie avec la mer, il existe une fête traditionnelle propre des Antanosy que l’on appelle le « Feria Oramena » ou la fête de la langouste.  A part les activités maritimes, les Antanosy pratiquent la culture vivrière comme le riz, les patates douces et le manioc.

Etant un peuple soudé, les Antanosy honorent leurs défunts par des nombreux cultes des ancêtres. Parmi les cultes pratiqués, l’on constate régulièrement les cultes funéraires comme lors de l’enterrement des défunts dans une sépulture collective éloignée du village que l’on appelle ‘Kibory’. A la mort d’un Antanosy, une pierre commémorative est dressée en son honneur près de son village. De nombreux rituels et discours sont observés pour la mémoire des défunts et remettre leurs esprits dans leur place pour qu’ils puissent arroser une bénédiction et protection aux vivants.

Les Antanosy pratiquent également un culte de possession qui se nomme « Bilo ». Il s’agit de faire appel à l’esprit d’un ancêtre pour résoudre les problèmes d’une personne ou d’une famille, lors d’une cérémonie accompagnée de danses et de chants.