Il est le deuxième Président de Madagascar, fondateur de la République Démocratique de Madagascar et Président du Conseil suprême de la Révolution (CSR).
Le 15 Juin 1975 : Le Directoire militaire désigne le Capitaine de Frégate Didier Ratsiraka Chef de l’Etat et du Gouvernement.
La République Démocratique Malgache ou Deuxième République de Madagascar, est le régime politique en place à Madagascar de 1975 à 1992. D’inspiration socialiste, le régime a été considéré comme apparenté aux régimes de type communiste, et comme faisant partie du « bloc communiste » du continent africain.
Didier Ratsiraka allait finir par accepter une responsabilité dont deux de ses prédécesseurs s’étaient déchargés et qui avait causé l’assassinat du troisième six jours à peine après son arrivée au pouvoir.
En 1960, Didier Ratsiraka est reçu à la Navale et embarque sur le Navire école Jeanne d’Arc en 1962. A l’occasion de ce voyage de fin d’études, il visite plusieurs villes et pays importants comme Hong-Kong, Panama et Pearl Harbor. Avec un grade d’enseigne de vaisseau 1ère classe, il retourne au pays et brigue le commandement du Tanamasoandro, un bâtiment franco-malgache ancré à Diégo-Suarez. Suite à de fausses manœuvres, le navire coule et Didier Ratsiraka écope d’une sanction particulière. Il est envoyé en « exil » à Paris en tant qu’attaché d’Ambassade.
Après avoir été ambassadeur, Didier Ratsiraka a hérité son père, qui était meneur du parti PADESM (Parti des déshérités de Madagascar) à Moramanga, dans la politique. C’est dans ce parti qu’il a fait la rencontre avec Céline Velonjara, son épouse, dont le père est l’un des ténors du PADESM, avec qui il a eu trois enfants: Olga Ratsiraka, Sophie Ratsiraka, Annick Ratsiraka et Xavier Ratsiraka le fils unique du couple.
Il instaure « un pouvoir populaire » à tous les niveaux, mène « la lutte contre l’impérialisme » et priorise les relations avec les pays de l’Est. Mais, l’impuissance du pouvoir à mobiliser la population, la personnalisation du pouvoir, la dégradation de l’économie, la corruption et l’insécurité suscitent en 1982 un soulèvement populaire dans tout le pays. La montée de l’opposition et la répression (notamment le massacre à l’encontre des opposants le 10 août 1991) finissent mal et ternissent l’image de Ratsiraka. L’élection présidentielle de février-mars 1993 conduit le professeur Alber Zafy au pouvoir.