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Merina

Les groupes ethniques Merina vivent dans la région Nord dans les Hautes Terres de Madagascar, ils sont surnommés « ceux des hautes terres ». Gravitant autour de la région d’Antananarivo, le dialecte merina est une branche du malgache, une langue austronésienne faisant partie de la branche malayo-polynésienne.

Historiquement, l’avènement de la période “merina” allant du XVIIe à 1895 – correspondant à la naissance de la féodalité à Madagascar – fait suite à l’époque “néo-vazimba” sans qu’il y ait vraiment discontinuité entre les deux périodes.
L’unification du territoire “merina” commence au XVIe siècle avec le Chef de clan vazimba-hova Andriamanelo, héritier de sa mère, Rafohy. Son fils Ralambo (vers 1575-1600), par mariage avec la fille d’un chef de clan du Nord de la région hova d’origine orientale, Rabib (Rabiby), fonde le Royame de Imerina Roa Toko avec deux régions. Puis, le Roi Andriamasinavalona (vers 1675-1710) crée le Royaume de Imerina Efa-Toko avec quatre régions. Celle-ci ne devient cependant définitive qu’avec le Roi Andrianampoinimerina (1778-1810). Enfin, le Roi Radama Ier (1810-1828), fils et successeur de ce dernier, ambitionna de fonder un “Royaume de Madagascar” uni (Fanjakan’ i Madagasikara), sans qu’il y soit entièrement parvenu.

Au XIXe siècle, le pays merina s’ouvre aux influences européennes et étend son contrôle sur tout Madagascar. C’est ce royaume merina agrandi qui se voit ainsi reconnu comme “royaume de Madagascar” par les puissances européennes au XIXe siècle, jusqu’au moment de l’établissement du pouvoir colonial à partir de 1896. La société merina subit de profondes transformations, en se modernisant, au cours de la même période grâce notamment au développement de l’enseignement, introduit par les missionnaires protestants britanniques. En 1869, avec la conversion de la Reine Ranavalona II (1868-1883), le christianisme devient la religion officielle du Royaume de Madagascar. Puis la période 1895-1960 est marquée par la colonisation française.

En effet, les Merina sont les premiers peuples à s’ouvrir aux étrangers pour leur savoir mais aussi pour les aider dans leur soif de conquêtes.

Les groupes ethniques Merina, comme tous les autres groupes de Madagascar pratiquent le culte des ancêtres et la circoncision issue de la culture austronésienne. Parmi leurs traditions figure le « famadihana ». Cette pratique marque le « fihavanana » et c’est une grande occasion pour chaque famille de resserrer les liens familiaux.

Les autres cultures des Merina sont également la circoncision, le retournement de morts ou autres évènements d’importance comme la célébration du nouvel an malgache ou « Asaramanitra ». Ces évènements font l’objet de liesse plus ou moins populaire où le « Hiragasy » (musique traditionnelle), « Kabary » (allocutions), « Dihy » (danses) et « joro » (sacrifices de zébus) sont effectués.

Les Merina sont aussi connus pour leur coutume telle que la cérémonie traditionnelle des fiançailles « fanateram- bodiondry », à cette occasion le « Kabary » est prévu. Trois enveloppes sont ensuite offertes à la famille de la jeune fille : la première contenant les différents billets et monnaies en circulation, la seconde le « ala volo fotsy » spécialement pour le père et enfin le « tsakarano ».